Focus : anciens V.I.E temps partagé, que sont-ils devenus? Aujourd’hui, Julien, V.I.E temps partagé à Johannesburg entre 2015 et 2017, nous raconte sa mission et fait un bilan de son expérience !
- Parle-nous de ton parcours
Après un bac S option européenne, j’ai fait une classe préparatoire Economique et Commerciale voie Scientifique (ECS) à Dijon, où j’ai énormément appris. J’ai ensuite intégré l’INSEEC, j’ai effectué un stage à Dublin puis une année d’Erasmus en Finlande et enfin ma dernière année en alternance. Je pense que j’ai toujours voulu être commercial et travailler à l’international même si je ne savais pas sous quelle forme, jusqu’à ce que j’entende parler du V.I.E !
- Pourquoi as-tu choisi de faire un V.I.E temps partagé ?
En 2015, alors que j’étais à l’école de commerce, le directeur nous a présenté le dispositif V.I.E. Je ne connaissais pas mais au terme de ces 30 minutes de présentation j’ai réalisé qu’il était impensable pour moi de faire autre chose qu’un V.I.E. A la fin de mon cursus universitaire j’ai commencé ma recherche d’emploi, pour des postes en France comme à l’étranger, j’ai passé plusieurs entretiens dont un à l’Imed pour un poste de V.I.E temps partagé en Afrique du Sud. Je suis donc arrivé de ma Franche-Comté natale à Marseille, par 35 degrés, et j’ai découvert qu’avant le V.I.E il y avait une phase de prospection. Il est vrai que la période de CDD en France, la prospection et l’incertitude quant au départ comporte une partie de risque qui peut prendre au dépourvu mais le challenge m’a plu ! J’ai réfléchi, et deux heures plus tard je disais oui, privilégiant l’Imed aux autres offres.
- Qu’est-ce que le V.I.E t’a apporté ?
Finalement j’ai énormément appris et je pense que la période amont, de prospection et formation, est justement celle qui m’a le plus apporté. Elle m’a donné les armes pour la suite, je n’ai pas juste trouvé un poste en V.I.E, j’ai convaincu des entreprises de me faire confiance pour les accompagner. En tant que jeune diplômé, on a tendance à penser qu’on trouvera un poste quoi qu’il arrive, que le monde est à nous, mais sans le V.I.E je n’aurais probablement pas eu ce poste avec ce degré de responsabilités en début de carrière.
L’expérience de l’Imed permet une structuration, un accompagnement à tous les niveaux, que ce soit pendant la période de prospection ou par la suite au cours de la mission.
- Quelles étaient tes missions ?
Je suis parti en mission V.I.E temps partagé, en Afrique du Sud à Johannesburg, pour le compte de 3 entreprises françaises, pendant deux ans.
- Ma première entreprise, dans le domaine médical, m’a embauché pour une mission courte (3 mois), principalement pour de l’audit et des études de marché.
- Pour la seconde, qui créée et fabrique des machines d’inspection pour détecter les défauts du verre, c’était plus complexe car les cycles de vente étaient de 2 à 5 ans, donc bien au-delà de ma mission, mais c’était néanmoins très intéressant car je couvrais toute l’Afrique ainsi qu’une partie du Moyen-Orient.
- Enfin, Pébéo, où je travaille toujours aujourd’hui, est une entreprise qui produit de la peinture pour artistes. Ma mission pour eux (initialement prévue pour 4 mois) était de trouver de nouveaux clients. Si j’arrivais à trouver un distributeur dans le temps imparti, ils souhaitaient étendre la mission à l’Afrique subsaharienne, notamment le Kenya. J’ai finalement fait les 24 mois avec eux !
Au terme de mon V.I.E, j’ai eu plusieurs propositions. J’ai choisi Pébéo parce que j’avais l’impression d’avoir trouvé une entreprise « mentor » alors qu’à l’origine j’étais plus attiré par l’industrie. En ce sens, le V.I.E temps partagé est une belle opportunité car il permet de découvrir différents secteurs d’activité et de mieux définir les projets professionnels.
- Quel est ton poste aujourd’hui ? Peux-tu nous présenter plus en détail Pébéo, l’entreprise pour laquelle tu travailles, ainsi que son développement international ?
Aujourd’hui je suis responsable d’une équipe commerciale composée de 4 personnes, nous couvrons l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Amérique Latine et l’Europe du Nord. Pébéo est une ETI, créée en 1920, qui emploie aujourd’hui 400 salariés. Nous avons une forte présence à l’export et y réalisons 60% du chiffre d’affaires. C’est donc un gros vecteur de croissance pour nous et contrairement à beaucoup d’autres, la crise du Covid nous a été bénéfique, avec une croissance de 30 à 40% sur certaines zones, du fait de l’explosion des loisirs créatifs au cours des confinements.
Pébéo a déjà eu 4 V.I.E temps partagé, dont 3 sont toujours dans l’entreprise (moi compris). J’ai donc pu voir le V.I.E temps partagé des deux côtés, d’abord en tant que V.I.E puis maintenant en tant que manager. Dans notre cas, nous utilisons principalement le dispositif V.I.E temps partagé pour du défrichage de marché, cela permet de tester une zone, un marché incertain, à moindre risque et à moindre coût car le budget reste maîtrisé.
C’est une solution clés en main, une garantie de qualité de l’Imed. En effet, pas besoin de gérer le recrutement, la logistique (bureau, visa, administratif). L’Imed se charge également du suivi, de l’encadrement, c’est beaucoup plus souple et rassurant pour l’entreprise. C’est aussi un gros avantage pour le V.I.E, personnellement j’ai eu beaucoup de chance, mes entreprises étaient très investies dans ma mission, mais à l’époque les outils de management à distance étaient moins développés, pas toutes les entreprises utilisaient la visio par exemple. En ce sens, l’Imed fournit le management intermédiaire entre le V.I.E et l’entreprise, s’occupe du mentorat, de l’accompagnement et du conseil auprès du V.I.E, cela permet vraiment de bénéficier de l’expérience acquise tout au long des années d’existence de l’association.
- Quelques conseils pour les futurs V.I.E ?
Je conseille aux jeunes qui souhaitent faire un V.I.E d’être persévérants et d’oser ! Appelez les entreprises, passez par la fenêtre lorsque l’on vous ferme la porte au nez ! Une fois en mission la communication est primordiale, que ce soit avec les entreprises, les clients ou dans le cas d’un temps partagé, avec l’Imed. Il faut échanger régulièrement, parler de ce qui fonctionne mais également de ce qui ne fonctionne pas. C’est également important du point de vue entreprise, il faut laisser faire le V.I.E mais être là pour l’aider, l’accompagner, le conseiller et s’assurer qu’il dispose des bons outils et des présentations à jour. Enfin, en mission V.I.E, il faut être flexible, savoir s’adapter, être réactif et créatif pour proposer des solutions, trouver la petite idée qui saura convaincre un client réticent par exemple !
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