[activecampaign form=3]Le Vietnam a toujours occupé une place importante dans l’industrie du textile et de la confection. Avec l’augmentation des salaires et l’amélioration du niveau de vie, le pays devient désormais consommateur et occupe une place grandissante dans le design de mode.
Le marché de la mode au Vietnam : un contexte économique favorable
Jouissant d’une croissance sans frein depuis bientôt 30 ans, le Vietnam représente aujourd’hui une destination de choix pour les entreprises Françaises qui souhaitent se développer à l’international. Le Vietnam a su profiter de sa croissance économique et démographique (prêt de 25 % de la population est née après 2000) pour voir émerger une classe moyenne jeune et éduquée, particulièrement sensible aux produits importés d’Amérique et d’Europe.
Selon un sondage réalisé par l’Agence Nielsen, l’intérêt pour les produits « de marque » est traduit par les habitudes de consommation des Vietnamiens. En effet, les dépenses liées aux vêtements et à l’habillement occupent la 3ème place dans les ménages vietnamiens (après l’alimentation et l’épargne).
Les deux plus grandes villes du pays, Ho Chi Minh Ville et Hanoï, ont été élues parmi les 10 villes les plus dynamiques du monde au Forum économique Mondial de 2017.
Quelles opportunités et quelle place pour les entreprises françaises sur le marché de la mode vietnamienne ?
Le contexte économique favorable n’est pas le seul élément qui motive les entreprises françaises à s’exporter vers cette destination : le savoir-faire français est aussi vecteur de la réussite de nos entreprises. Les vêtements français ou même les cosmétiques, bénéficient d’une image de produits de qualité, destinés à un public mature. Cette perception fait contraste avec les produits Coréens qui, malgré leurs implantations historiques sur les marchés d’Asie du Sud Est, sont souvent perçus comme des produits génériques et destinés à une population jeune. Certains secteurs sont d’ailleurs occupés par des acteurs occidentaux, comme par exemple les produits de soins et de beauté pour homme.
Pour les entreprises occidentales, il s’agit d’adapter son marketing à la culture vietnamienne mais également à une population particulièrement connectée, avec par exemple, des campagnes de promotion mettant en avant des représentants asiatiques. Il faudra également adapter l’offre pour correspondre aux habitudes d’achats des hommes et des femmes vietnamiennes, où les vêtements haut de gamme sont moins prisés que les sacs et les cosmétiques.
La signature de l’EVFTA va contribuer à attirer de plus en plus d’acteurs Français sur ce marché (accord économique de libre-échange entre le Vietnam et l’Europe signé en 2019). C’est le cas de l’école de mode Mod’Art International qui a choisi d’ouvrir un campus à Ho Chi Minh Ville pour répondre à la demande locale d’apprentissage d’une certaine expertise.
Success Story : Linda Mai Phung
Linda Mai Phung est une créatrice Franco-Vietnamienne qui a créée sa marque en 2010. Ses designs sont inspirés par les voyages et également ses origines ce qui positionne ses créations au confluent de la tradition asiatique et de la modernité occidentale.
L’innovation repose ici dans le choix de tissus écoresponsables, qui lui a valu d’obtenir un prix à l’Ethical Fashion Show de Paris.
Cette synergie a permis à la jeune marque de rencontrer un certain succès puisque la créatrice a ouvert des boutiques en France, au Vietnam, en Allemagne, en Suisse et au Japon.
Un géant européen bien connu a lui aussi réussi à percer ce marché : Zara Vietnam a ouvert en 2016 son premier magasin à Ho Chi Minh Ville. Un an après, le chiffre d’affaire de cette implantation le place dans le top 5 des magasins de la marque au niveau mondial !
L’association des détaillants au Vietnam confirme cet engouement pour les marques étrangères puisque 60 % des parts de marché du secteur sont détenus par des marques importées.
Les tendances actuelles au Vietnam, l’accessibilité de ses marchés et sa stabilité politique et économique sont autant d’éléments qui annoncent un avenir prometteur aux entreprises qui sauront trouver une place dans ce pays.
Vincent Poulain, V.I.E temps partagé Vietnam.