À l’occasion des Journées Mondiales pour l’Industrialisation de l’Afrique, nous avons décidé de mettre à l’honneur les entreprises qui œuvrent au développement industriel et économique du continent africain. Aujourd’hui, Adrian Astier, Aquaculture Key Account Manager pour le secteur Afrique et Méditerranée et Floriane Ngoma, en V.I.E temps partagé en Côte d’Ivoire, nous parlent des actions mises en place par Virbac pour développer la vaccination et la lutte contre les maladies dans l’aquaculture en Afrique.
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Sommaire
Bonjour Adrian, pouvez-vous nous présenter brièvement votre entreprise ?
Virbac est un laboratoire pharmaceutique français dédié à la santé animale, créé en 1968 par les docteurs vétérinaires Max Rombi et Pierre-Richard Dick. 60% de nos produits sont à destination des animaux domestiques mais nous produisons également des vaccins et médicaments pour les animaux d’élevage. Nous sommes aujourd’hui présents dans plus de 100 pays, où nous avons des partenariats avec les éleveurs, vétérinaires et propriétaires locaux pour avancer sur les enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux.
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Pourquoi avoir choisi l’Afrique ?
Nous sommes déjà présents dans plusieurs pays d’Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud. Le secteur aquacole est assez nouveau en Afrique et les échanges de poisson entre les pays accentuent la circulation des maladies. L’espèce de poisson la plus répandue est le Tilapia, un poisson d’eau douce, très consommé en Afrique.
Il y a donc beaucoup à faire en sur ce continent, c’est un marché plein d’opportunités mais également challengeant. En effet, les ressources de poisson en mer sont en déclin et ces nouveaux élevages aquacoles permettraient à l’Afrique de ne plus être dépendante des importations. Les fermes de poissons se développent mais essuient de fortes pertes du fait des maladies, qui ne sont parfois pas détectées ou pas traitées. Le secteur est donc en forte croissance et il est important pour nous d’être présents et d’avoir un impact positif en Afrique et d’œuvrer pour la santé et l’environnement.
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Et toi, Floriane, pourquoi avoir choisi de faire ton V.I.E temps partagé en Côte d’Ivoire ?
Étant moi-même d’origine Africaine, découvrir l’Afrique à travers un prisme professionnel était très important pour moi. J’ai choisi la Côte d’Ivoire, car elle est aujourd’hui considérée comme le poumon économique de l’Afrique de l’Ouest francophone, c’est une fierté pour moi d’être au cœur de ce dynamisme.
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Adrian, vous êtes présents depuis peu en Côte d’Ivoire, quelles sont vos actions sur place ?
En Côte d’Ivoire nous en sommes à la phase de découverte du marché. Concrètement, cela se traduit par des actions de diagnostic et de détection des maladies présentes dans les élevages aquacoles afin de proposer des produits adaptés. Nous privilégions les vaccins afin d’éviter l’usage massif d’antibiotiques, néfastes pour l’environnement et la santé du consommateur. Pour cela, nous avons un support technique sur place qui forme les équipes locales et vérifie que les vaccins sont administrés correctement. Il y a plusieurs techniques d’administration : par immersion, c’est-à-dire dans l’eau, mélangé à la nourriture et enfin la technique la plus efficace, par injection, poisson par poisson. Une injection de vaccin suffit à protéger le poisson pendant toute sa croissance, contrairement aux antibiotiques qu’il faut administrer régulièrement.
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Pourquoi avoir fait appel à un V.I.E pour votre développement en Côte d’Ivoire ?
Floriane a pour mission de défricher le marché, de rencontrer les fermiers, les vétérinaires et les organismes gouvernementaux pour estimer le potentiel du marché. J’ai moi-même fait un V.I.E au Ghana, et j’adore ce dispositif. Selon moi, c’est une très belle opportunité pour les jeunes de vivre une expérience et dans le cas d’une personne motivée, un V.I.E permet d’aller très loin et d’occuper un poste à responsabilités.
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Floriane, quelles sont tes missions sur place ?
Je travaille pour Virbac à 25% de mon temps, pour le département aquaculture. Ma mission est d’identifier le potentiel et saisir les opportunités pour Virbac en Afrique de l’Ouest. Je me concentre pour le moment sur la Côte d’Ivoire puis, dans un second temps j’approcherai les autres pays de la sous-région.
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Adrian, comment sont accueillis vos produits en Afrique et comment imaginez-vous la suite ?
Nos produits sont bien accueillis en général, que ce soit par les éleveurs ou les vétérinaires, ils souhaitent en savoir plus. À l’avenir, nous souhaitons organiser davantage de workshops et de formations pour continuer à sensibiliser éleveurs et fermiers aux sujets sanitaires, les maladies et vaccins et de proposer des solutions concrètes à leurs problèmes.
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