Anthony Aureche, ancien V.I.E temps partagé Imed à Chicago entre 2017 et 2019, revient sur ses deux années de mission aux États-Unis, une expérience intense au service de plusieurs PME françaises souhaitant se développer sur le marché américain.
1/ Comment avez-vous découvert l’Imed et qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre un V.I.E temps partagé aux États-Unis ?
Anthony – « Diplômé d’un master en commerce international, j’ai eu la chance de réaliser une première expérience professionnelle aux États-Unis en 2014-2015 dans le cadre d’un stage en visa J1. À mon retour en France, j’ai poursuivi ma carrière pendant deux ans à Paris, dans un grand groupe de l’agroalimentaire. Malgré les opportunités que cela offrait, l’environnement business américain me manquait : son dynamisme, sa réactivité, et la culture de l’opportunité sont des éléments extrêmement motivants pour un jeune commercial souhaitant avoir un impact rapide. C’est dans cette optique que j’ai commencé à chercher un V.I.E aux États-Unis. Lorsque j’ai découvert l’IMED, je ne connaissais pas encore le concept du temps partagé. Dès mon premier échange avec leurs équipes RH, j’ai tout de suite compris la valeur de ce modèle : travailler pour plusieurs entreprises, sur différents secteurs et marchés, permet non seulement d’acquérir une vision globale du marché américain, mais aussi d’accélérer sa montée en compétences. Le V.I.E en temps partagé est un formidable tremplin en début de carrière : il m’a permis de mieux cerner mes forces, d’identifier les missions qui me passionnaient le plus, tout en multipliant les contacts professionnels et les opportunités pour construire la suite de mon parcours. »
2/ Vous êtes intervenu pour plusieurs entreprises françaises dans des secteurs différents. Comment avez-vous abordé cette diversité de missions au sein de votre V.I.E temps partagé ?
Anthony – « Avant tout, c’était un véritable privilège pour moi de représenter plusieurs entreprises françaises sur le marché américain. Elles m’ont accordé leur confiance pour développer leur activité dans le premier marché au monde. C’était une grande responsabilité et j’en étais profondément reconnaissant. Dès la définition des missions avec chaque société, j’ai rapidement compris que, malgré le format temps partagé, les ambitions étaient élevées. Chaque entreprise avait ses propres objectifs, souvent exigeants, et il me fallait être à la hauteur. Cette diversité de missions m’a poussé à structurer mon travail avec rigueur. Malgré le temps partage, l’enjeu principal était de rester concentré, réactif, et de ne laisser passer aucune opportunité. Grâce aux outils et à l’accompagnement de l’IMED, j’ai mis en place une organisation claire pour répartir efficacement mon temps entre les trois entreprises. J’avais également une règle simple : quel que soit le jour, je répondais à tous les emails et appels dans les 24 heures, même s’ils ne concernaient pas la société sur laquelle j’étais censé me concentrer ce jour-là. Enfin, pour répondre aux attentes élevées et garantir des résultats, j’ai accepté l’idée qu’il me faudrait parfois faire de longues journées, des déplacements fréquents, ou même bosser le weekend. Mais cette implication était naturelle. Le marché américain a un potentiel énorme, et si la mission était bien menée, mon travail aurait un vrai impact sur les TPE que je représentais. C’était très stimulant. Au niveau personnel, je voyais cette diversité de missions comme une occasion unique d’apprendre, de grandir, et de bâtir une vraie connaissance et un réseau sur le marché américain. »
3/ Quelles ont été vos principales responsabilités et réalisations durant cette mission à Chicago ?
Anthony – « Les missions confiées pendant mon V.I.E à Chicago étaient aussi riches que variées, en fonction des objectifs spécifiques de chaque entreprise. J’ai été amené à conduire des études de marché, à identifier les acteurs clés de chaque filière, à prospecter lors de salons professionnels, à rechercher et qualifier des distributeurs, à mener des négociations commerciales, formaliser des contrats, à accompagner des partenaires locaux ainsi qu’à piloter certains projets d’implantation. La recherche de distributeurs est souvent une mission recherchée par les entreprises française car cela leur permet d’avoir une relais commercial local qui est au fait du marché, et de développer les ventes sans implantation. À l’issue du V.I.E, j’ai poursuivi l’aventure avec l’une des entreprises que j’accompagnais ; une TPE experte dans la conception et fabrication de solutions de chauffage sur mesure pour les industries ferroviaire, médicale, bâtiment, automobile, etc. Nous avons lancé un partenariat stratégique avec un distributeur américain en un temps record, ce qui a généré rapidement des commandes importantes. Forts de ce succès, nous avons décidé d’aller plus loin en faisant le choix de l’implantation : nous avons ouvert une unité de production à Chicago. Une étape extrêmement stratégique pour cette société. De mon côté, cette expérience a été un véritable tournant, à la fois humain et professionnel. Elle m’a permis de vivre toutes les étapes d’un développement international – de la prospection initiale jusqu’à l’implantation industrielle – et de me découvrir une réelle appétence pour la stratégie, l’action, et l’entreprenariat. »
4/ Quelles compétences clés avez-vous mobilisées au quotidien dans le cadre de votre V.I.E temps partagé ?
Anthony – « Dans le cadre d’un V.I.E en temps partagé, trois qualités se sont révélées indispensables au quotidien : l’organisation, la rigueur, et la flexibilité. Naviguer entre plusieurs missions, secteurs et entreprises nécessite une capacité à structurer ses journées, à prioriser, tout en restant agile pour répondre aux imprévus. La communication a également été un levier fondamental. Il fallait à la fois établir une relation de confiance avec les prospects et partenaires locaux aux États-Unis, tout en assurant un reporting clair et régulier auprès des équipes basées en France. Être un bon relais terrain implique d’être à l’écoute des deux mondes, et de savoir faire le lien de façon fluide, notamment lorsqu’il y a un décalage horaire avec le siège. Bien sûr, des compétences solides en développement commercial étaient essentielles. Représenter plusieurs entreprises aux positionnements et marchés différents demande une capacité d’adaptation importante. Et il faut savoir convaincre tout type d’interlocuteur ! Enfin, l’initiative et l’adaptabilité interculturelle sont des compétences clés. Sur le terrain, les opportunités ne correspondent pas toujours exactement aux scénarios envisagés en amont par les entreprises. Il faut savoir les détecter, les saisir, et parfois ajuster le discours ou la stratégie pour mieux correspondre aux attentes du marché américain. Le business ne se fait pas de la même façon en France et aux États-Unis : il faut constamment ajuster les méthodes, sans jamais perdre de vue les objectifs initiaux. »
5/ Avez-vous rencontré des difficultés particulières sur place, notamment liées au marché américain ou à la gestion multi-entreprises ?
Anthony – « L’une des principales difficultés rencontrées a été la durée parfois limitée des missions. Le format du V.I.E, souvent de 18 mois – et parfois seulement 6 mois pour certaines entreprises – peut rendre difficile l’obtention de résultats concrets, en particulier lorsqu’on intervient à temps partiel. Il faut garder à l’esprit que développer une activité sur un marché comme les États-Unis prend du temps, surtout dans une logique B2B. Une autre difficulté résidait dans le ciblage initial proposé par certaines entreprises. Il arrivait que le plan de prospection soit déjà défini en amont, mais qu’une fois sur le terrain, celui-ci s’avère inadapté ou peu pertinent. Dans ces cas-là, avec peu de recul sur le positionnement réel de l’entreprise ou ses produits sur le marché américain, il n’est pas toujours évident de savoir s’il faut persévérer ou revoir totalement la stratégie. Pour surmonter ces obstacles, j’ai misé sur une communication transparente, régulière et argumentée avec les entreprises. Il était essentiel de remonter rapidement les retours terrain, les signaux faibles, les objections récurrentes, afin d’ajuster ensemble les priorités et les cibles. Le soutien et l’écoute des équipes en France faisaient toute la différence pour transformer ces défis en leviers d’apprentissage et d’adaptation. »
6/ Selon vous, quels sont les atouts majeurs du V.I.E temps partagé pour les entreprises françaises qui souhaitent se développer à l’international, et notamment aux États-Unis ?
Anthony – « Le V.I.E en temps partagé offre un atout stratégique majeur pour les entreprises françaises souhaitant explorer ou se développer sur un marché étranger : la possibilité d’avoir une présence locale qualifiée, sans engagement lourd ni prise de risque excessive. C’est une solution idéale pour sonder un marché, valider des hypothèses commerciales, ou amorcer un développement, tout en conservant une grande souplesse. Grâce au V.I.E, l’entreprise peut bénéficier d’un relais terrain opérationnel, capable de rencontrer des prospects, d’évaluer les réactions du marché, de nouer des premiers partenariats, sans avoir à créer immédiatement une filiale ou embaucher en direct. Le format temps partagé ajoute une dimension encore plus flexible : il permet à des PME ou ETI de mutualiser les coûts tout en bénéficiant d’un profil compétent, déjà opérationnel, avec une bonne connaissance du terrain. C’est un modèle agile, accessible et très adapté aux premières phases de développement international, notamment sur un marché aussi vaste et complexe que celui des États-Unis. »
7/ Y a-t-il un moment marquant ou une anecdote que vous aimeriez partager de ces années passées à Chicago ?
Anthony – « J’en ai plein ! Et je ne peux pas toutes les raconter, ahah… Je me souviens d’une journée particulièrement marquante : le matin, j’étais en tenue de sécurité dans une usine de béton en périphérie de Chicago pour une démonstration produit ; l’après-midi, costume cravate pour présenter une solution médicale à des professionnels de santé dans le centre-ville ; et le soir, je participais à un événement networking petits fours dans le secteur ferroviaire. Il faut, dans ces cas-là, avoir un véritable esprit « caméléon ». Ce jour-là j’ai vraiment pris la mesure de la richesse du VIE a temps partage, super fun ! »
8/ En quoi cette expérience a-t-elle été un tournant dans votre parcours professionnel ?
Anthony – « Cette expérience a véritablement marqué un tournant dans mon parcours professionnel. Elle m’a permis de tisser des relations humaines et professionnelles solides, dont beaucoup perdurent encore aujourd’hui. Preuve concrète : je travaille actuellement en tant que Chief of Sales & Operations pour le tout premier client américain que j’avais contribué à lancer en 2018 dans le cadre de mon V.I.E. C’est une grande satisfaction pour moi d’avoir développé ces relations et d’avoir mis à profit toutes mes expériences depuis l’IMED et d’arriver là. J’ai hâte de la suite En parallèle, fort de plus de 10 années d’expérience sur le marché américain et du réseau que j’ai constitué sur le terrain, j’ai lancé une activité de consulting pour accompagner les entreprises françaises dans leur implantation aux États-Unis. Mon approche est complémentaire à celle de l’IMED : là où l’IMED propose une force commerciale terrain mutualisée, j’interviens plutôt sur des problématiques d’implantation, de structuration, de gestion, de recrutement et management RH, ou encore de développement à l’échelle (« scale-up »). Les missions que je mène sont variées, à la fois stratégiques et opérationnelles, avec un objectif clair : aider les entreprises à gagner sur le marché américain en transformant leur vision en actions concrètes. La devise : Turning Ambition into Action »
9/ Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui s’apprête à partir en V.I.E temps partagé ?
Anthony – « Mon conseil : « Assures-toi d’être organise et fonces ! » C’est la cour de jeu parfaite pour un jeune avide de challenge et d’interculturel, il y a tellement à faire ! »
10/ Et aux PME françaises qui hésitent encore à utiliser ce format pour leur développement à l’international ?
Anthony – « Si vous avez identifié un potentiel sur ce pays mais que vous n’êtes pas encore prêt à établir une structure locale ou embaucher des RH sur place, le VIE a temps partage est la solution idéale ! »
11/ En un mot ou une phrase, que retenez-vous de cette aventure avec l’Imed ?
Anthony – « OPPORTUNITY ! L’IMED c’est l’opportunité pour les entreprises françaises de tenter leur chance à l’étranger avec un risque minimal. L’IMED c’est aussi l’opportunité pour un jeune VIE de lancer sa carrière à l’international. Let’s go ! »
Ce témoignage met en lumière tout le potentiel du V.I.E temps partagé porté par l’Imed : une solution souple, efficace et humaine pour accompagner les PME dans leur développement à l’international. Avec 36 ans d’engagement et un réseau dynamique dans plus de 60 pays, l’Imed reste un acteur clé de la réussite export des entreprises françaises.
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*Volontariat International en Entreprise: Le Volontariat international en entreprise (VIE) permet aux jeunes de 18 à 28 ans de partir effectuer une expérience à l’étranger dans une entreprise française agréée par Business France. Le VIE peut durer entre 6 et 24 mois. Source : Ministère de l’Economie.