Témoignage des anciens ! Aujourd’hui, Thomas, en V.I.E temps partagé à Mexico pendant 2 ans, nous raconte son expérience, du développement commercial de 3 PME françaises jusqu’à son aventure entrepreneuriale, démarrée au Mexique après le V.I.E.
Bonjour Thomas,
Quel est ton parcours ?
Après une classe préparatoire aux écoles de commerce, j’ai intégré un Master Grande École avec une spécialisation en entrepreneuriat. Mon parcours universitaire a toujours été guidé par mon envie d’étranger. J’ai effectué mon premier stage de 6 mois en Thaïlande, mon année de césure en Colombie, mon échange en Estonie et enfin mon stage de fin d’étude au Mexique. À la fin de mes études, le choix de l’étranger s’est donc imposé de lui-même. Fort de cette dernière expérience, j’ai débuté ma carrière au Mexique par un contrat local en tant que Business Development Manager.
Pourquoi le V.I.E ?
J’avais depuis longtemps envie de faire un V.I.E et, suite à ma première expérience, je suis tombé sur l’offre de l’Imed qui correspondait exactement à ce que je faisais précédemment à Mexico. La formation à l’Imed s’est très bien passée, il y avait beaucoup de demandes de la part des entreprises pour un développement commercial au Mexique.
Où es-tu parti, quand et combien de temps ? Pourquoi ce pays ?
Je suis arrivé à Mexico en janvier 2019 pour une mission de 24 mois. À l’origine, j’ai choisi le Mexique car je connaissais déjà un peu l’Amérique Latine via des expériences au Pérou et en Colombie. J’étais très attiré par ce pays, son histoire, ses paysages, sa nourriture. De plus, au niveau professionnel, le Mexique dispose de fortes connexions avec les Etats-Unis et l’Union Européenne, de nombreux accords de libre-échange. C’est un marché très prometteur.
Comment s’est passée ton intégration dans le pays ?
Mon intégration s’est très bien passée, je parle espagnol et les Mexicains sont très accueillants. Il est néanmoins important d’apprendre les codes, qui sont souvent différents de ceux de la France, notamment dans le cadre professionnel. Ici par exemple, les gens disent toujours « oui », même s’ils n’ont aucune intention de répondre à votre demande. On se retrouve donc parfois sans nouvelles, ce qui génère de la frustration. Il faut savoir interpréter les attitudes, ce qui demande une certaine adaptation.
Quelles ont été tes missions ? Le Covid a-t-il impacté ton expérience ?
Je travaillais pour trois entreprises différentes, mes missions ont été variées. La première, un grand groupe industriel français, souhaitait mettre en place une filiale au Mexique, j’étais en charge des études de marché, de la logistique, de l’administratif, du recrutement et du schéma de distribution. La seconde, spécialisée dans les équipements et luminaires de piscine, avait déjà une forte présence en Amérique du Nord. Mon rôle était de rechercher des clients et des distributeurs pour leurs produits. Enfin, la dernière entreprise proposait des solutions innovantes pour le travail itinérant, j’étais responsable du défrichage de marché, de la recherche d’opportunités, des rendez-vous clients et fournisseurs et du développement de partenariats.
Concernant le Covid, la crise est gérée de manière très différente ici, il n’y a pas d’aides de l’Etat, tout le monde continue à travailler normalement mais la population prend les mesures de protection très au sérieux : prise de température dans les restaurants, gel désinfectant disponible absolument partout et port du masque. Le Covid n’a pas eu beaucoup d’impact sur ma mission, il n’y a pas eu de couvre-feu, les vols internationaux étaient toujours assurés, seuls les bars et restaurants ont dû fermer quelques mois au tout début de la crise. En revanche, le Covid a impacté l’après V.I.E, notamment le côté opérationnel et administratif lorsque j’ai effectué les démarches pour rester au Mexique.
Quel est ton poste actuel ?
Après ma mission, j’ai continué à travailler au Mexique pour deux entreprises dont une des trois pour lesquelles je travaillais en tant que V.I.E à l’Imed. Après 6 mois et suite aux retards administratifs dus à la crise sanitaire, j’ai décidé de changer de stratégie. J’ai créé une société de conseil, je réalise des missions d’accompagnement commercial, d’études de marché et d’implantation. Mes clients sont tous issus du réseau Imed. Il y a une très forte demande émanant des entreprises françaises. L’idée est toujours de réaliser une association bénéfique entre acteurs français et acteurs mexicains. L’un de mes objectifs est de créer une société équivalente en France qui serait liée à la structure que nous avons ici au Mexique et ainsi être présents sur les deux marchés.
Quelques conseils pour les futurs V.I.E ?
Tout d’abord, le V.I.E est une expérience géniale et un excellent tremplin professionnel. La formation à l’Imed permet de partir sur d’excellentes bases et de disposer d’un carnet d’adresses conséquent. C’est une superbe opportunité pour partir à l’étranger dans de bonnes conditions, d’occuper un poste à responsabilités en étant encadré. Les entreprises avec lesquelles je travaillais m’ont fait confiance dès le début et m’ont laissé prendre des initiatives.
Pour moi le plus important est de mettre en place un suivi régulier entre le V.I.E et les entreprises, qui doivent être au courant de l’évolution de la mission. À la fois pour que le V.I.E apprenne de l’expérience de ses supérieurs en France et qu’il soit en mesure d’adapter les conseils au contexte du pays cible pour faire de sa mission un succès. Une autre recommandation pour réussir sa mission est d’essayer de toujours développer un partenariat avec un acteur local, qu’il s’agisse d’un fournisseur, d’un client/distributeur ou d’un associé commercial.
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