[activecampaign form=3] Vous vous posez un tas de questions sur le V.I.E ? Qui de mieux qu’un volontaire lui-même pour vous parler de cette expérience unique ! Anthony, V.I.E temps partagé à Chicago, nous raconte son parcours !
Anthony Aureche, 29 ans. V.I.E temps partagé à Chicago, USA.
Sommaire
Expliquez-nous votre parcours ? Que faisiez-vous avant le V.I.E aux USA ?
Après l’obtention de mon bac ES, je me suis lancé dans un BTS commerce international. À l’époque, je n’avais pas vraiment d’idée sur ce que je voulais faire. Mais comme j’aimais bien les langues et le business, alors je me suis dit pourquoi ne pas tenter. Au final, ça m’a bien plu et j’ai donc continué mes études avec une licence LEA commerce international. J’ai ensuite pris une année de césure pour découvrir l’Australie. À mon retour, j’ai repris les études en poursuivant avec un master 1 LEA, pour lequel j’ai passé un semestre à Grenade en Andalousie. Pour mon Master 2, je voulais m’éloigner des amphithéâtres afin de me spécialiser davantage et avoir plus de valeur sur le marché du travail. Je me suis donc orienté vers un master “Responsable du développement international”, pour lequel je suis parti à New-York effectuer un stage de 6 mois. Ça a été mes premiers pas aux États-Unis. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai été embauché à Paris en tant que responsable de zone export “Amérique latine et caraïbes” pour une société de l’industrie agro-alimentaire. Après 2 ans, j’avais besoin d’un nouveau challenge, et c’est à ce moment-là que je me suis intéressé de plus près au volontariat international en entreprise.
Comment avez-vous trouvé votre V.I.E et comment s’est déroulé le recrutement ?
J’ai postulé à plusieurs offres sur la plateforme Civiweb. Les contrats V.I.E ont la réputation d’être difficiles à obtenir, mais pour mon cas, j’ai réussi à décrocher un taux de réponse plutôt satisfaisant. C’est notamment l’Imed qui m’a répondu et proposé de convenir d’un premier entretien téléphonique. Au début, j’admets que je trouvais leur offre de V.I.E à l’étranger assez bizarre : travailler pour le compte de plusieurs entreprises en temps partagé à Chicago. Mais c’est également ce qui a attisé ma curiosité. Après ce premier entretien assez classique par média interposé, on m’a proposé un second rendez-vous, physique cette fois-ci. À cette occasion, on m’a demandé de préparer une étude de cas pour laquelle je devais élaborer une stratégie de développement à l’international. C’est un exercice complet qui permet de mettre en avant ses connaissances et sa créativité. Suite à cela, j’ai reçu un avis positif : ma candidature a bien été retenue, à ma plus grande satisfaction.
Une fois recruté, quelles ont été les étapes suivantes ?
Avec l’Imed, on est d’abord embauché en CDD dans leurs locaux à Marseille, pour une période de 3 à 4 mois. Et c’est à ce moment-là, que le vrai challenge commence. Avec l’aide et l’annuaire qualifié de l’Imed, nous devons nous-même trouver les entreprises que nous représenterons à l’étranger. Autrement dit, c’est à nous de vendre notre projet et convaincre des entreprises. Et l’épreuve de la prospection téléphonique est loin d’être évidente. Il faut faire preuve de patience, d’une détermination sans faille et d’un optimisme inaltérable. Parce qu’il faut se l’avouer, des portes, on s’en prend souvent. Pour ma part, j’ai dû essuyer une grande déception. Au bout d’un mois et demi, j’avais réussi à négocier 3 entreprises prêtes à se mettre en collaboration. Et puis finalement, ça ne s’est pas fait. Il a fallu tout recommencer… Heureusement, je ne me suis pas découragé et j’ai finalement convaincu trois autres entreprises de bien vouloir faire appel à mes services pour leur stratégie de développement sur le sol américain. Une fois cette étape franchie, l’Imed s’occupe des démarches administratives (édition des contrats, recherche d’un bureau sur place, etc.) et vous accompagne dans votre demande de visa.
Comment s’est organisé votre départ et votre arrivée aux USA ?
Le plus compliqué pour les USA, c’est l’obtention du visa. Pour être franc, c’est une requête assez fastidieuse et exigeante. Mais une fois qu’on a le précieux sésame, tout paraît plus facile. Pour ma part, j’avais l’habitude de partir à l’étranger. Ce n’était donc pas une étape que j’appréhendais particulièrement. Je ne connaissais pas Chicago avant de partir, et pour tout dire, ce n’était pas une destination qui m’emballait plus que ça. C’est avant tout l’expérience professionnelle qui motivait mon départ. Une fois sur place, ma technique pour découvrir et s’imprégner rapidement d’une nouvelle ville, est de loger les premiers temps en auberge. Rien de tel pour faire des connaissances, échanger des bons plans et partager de bons moments. Ça permet aussi de connaître les différents quartiers et savoir là où l’on souhaite emménager pour du plus long terme.
Comment se passe votre mission ? Et quelle relation entretenez-vous avec l’Imed ?
Depuis janvier 2018, je travaille pour le compte de trois sociétés françaises, évoluant dans des secteurs d’activité bien différents : le médical, le transport ferroviaire, les systèmes thermiques et la construction. Mon but étant de les aider à se déployer sur le marché américain en créant des opportunités avec des partenaires locaux. La priorité est de savoir répartir son temps de travail de façon équitable entre les trois entreprises. Il faut faire attention à ne pas privilégier, ni délaisser une entreprise par rapport aux autres. Et au début, ce n’est pas si évident. En cela, l’accompagnement de l’Imed est précieux. Chaque mois, nous sommes tenus de rendre un rapport qui statue notamment sur le nombre de jours travaillés par société. Cela nous permet de rester vigilants sur ce point précis.
À quelques jours de la fin de votre V.I.E, quel bilan tirez-vous ? Et quels sont vos prochains projets ?
À titre personnel, c’est vraiment une super expérience. Je me suis surpris à aimer la ville de Chicago. Et au-delà d’être une belle ligne sur le CV, c’est une ligne qui va continuer puisque je compte m’installer définitivement ici.
D’un point de vue professionnel, ce V.I.E temps partagé aux États-Unis m’a permis d’accéder à un niveau de business supérieur. Le fait de travailler pour plusieurs sociétés, m’a poussé à devenir crédible et savoir négocier pour des univers complètement différents. On peut véritablement parler de montée en compétences.
Concernant mes projets futurs, le V.I.E s’est révélé être un réel tremplin pour moi. Satisfaite de mes résultats, une entreprise pour laquelle je travaille actuellement en V.I.E m’a proposé de poursuivre l’aventure avec eux à Chicago. Je vais ainsi devenir “US manager” et gérer la production et la commercialisation de leur produit.
Quelles différences faites-vous entre le monde du travail français et le monde du travail américain ?
Et bien justement. Je suis intimement persuadé que le poste que l’on me propose aujourd’hui, je n’aurais jamais pu y prétendre en France. Ici, les mentalités sont différentes : si tu arrives à faire tes preuves, on ne va pas hésiter à te donner plus de responsabilités. Alors qu’en France, on privilégie et valorise l’expérience plutôt que la jeunesse.
Quels conseils donneriez-vous à un futur candidat ?
Avant tout, je souhaite leur dire que c’est une opportunité incroyable, que l’on ne trouve nulle part ailleurs. L’expérience que l’on acquiert, on la doit au niveau d’effort que l’on fournit. Le V.I.E temps partagé est un format assez exigeant, mais très challengeant. En travaillant pour le compte de plusieurs entreprises, le risque de se disperser est assez important. Par exemple, alors qu’on est en plein travail pour l’entreprise A, on peut recevoir un appel urgent de l’entreprise B, suivi d’un mail de l’entreprise C. Pour atteindre les objectifs, il faut faire preuve d’une organisation rigoureuse. Mon astuce : consacrer des demi-journées à une seule entreprise.
Un dernier mot ?
Absolument ! Je tenais à tirer mon chapeau aux équipes de l’Imed qui se sont toujours montrées très disponibles, et ce, malgré le décalage horaire. J’ai toujours pu compter sur eux, aussi bien pour des problématiques professionnelles que pour des conseils personnels (comme les marches à suivre pour des remboursements médicaux par exemple). Au-delà d’être un accompagnement administratif, l’Imed, c’est avant tout un accompagnement humain ! Et pour cela, je les remercie !